Paradise Kiss

On pourrait penser que je succombe à l'effet d'une mode ...
Certes, comme bien du monde ces temps-ci, je suis fan de mangas. Et comme beaucoup d'entres eux, mon enfance a été bercée par les animations nippones. Mais ...

D'abord, peut-on réellement parler d'une mode ? Ou même d'un phénomène de société ? A-t-on dit cela de Disney ? Des films d'action ? Si oui, le dit-on toujours ? Argh, cette manie de tout appeller "phénomène" ... Parfois, les représentants médias me donnent envie de les étrangler ... Pas plus tard qu'il y a quelques mois, je suis tombée sur un reportage qui parlait du manga au Japon : la journaliste en parlait comme d'un phénomène !! Comme si cela était débarqué avant-hier ...

En France, les mangas sont apparus sur nos écrans depuis plus de trente ans maintenant. Qu'on aime ou pas, il serait peut-être temps d'abandonner certains termes qui ne sont plus adaptés, et de diversifier le vocabulaire : le manga, c'est un genre à part entière, que ce soit en "littérature" ou en cinématographie.

Bien sûr, certains se hérisseront. Au blasphème, au viol intellectuel, à l'assassinat cérébral.
Dommage. Pour eux.
Parce que, derrière l'aspect simpliste du dessin nippon, il y a souvent un vrai travail. Des personnages à la personnalité très approfondies, des trames réfléchies. Au final, dans la profusion d'oeuvres distrayantes, bien souvent plus profondes que ce qu'on croit au premier abord, il y a un grand nombre de films, de bd, qui valent bien mieux que nos meilleurs films d'auteurs. Eh oui. Et surtout, un très grands nombres de productions qui sont bien plus interessantes que les films insipides qu'on nous passe à longueur d'année à la télé, ou que les derniers bouquins sortis qui sont souvent affligeants, ou chiants, ou les deux.

Voilà. Donc, je ne suis pas une mode, je suis seulement mon instinct à la recherche de bonnes histoires, qui m'auront distraites mais aussi apporté quelque chose de neuf.

J'avais déjà vu l'anime de Nana, que j'avais adoré (j'attends avec impatience de pouvoir m'offrir les volumes papier). Je cherchais des infos sur le net à ce sujet, quand je suis tombée sur un autre titre de l'auteure, Ai Yazawa. Il s'agissait de Paradise Kiss.
Curieuse, je me suis donc procuré l'anime.
Je dois bien admettre qu'au premier abord, j'ai été un peu surprise, et que j'ai moins accroché qu'avec Nana.
Bien sûr, l'histoire est plus courte : 12 épisodes, ce n'est vraiment pas énorme. Au bout du troisième, j'ai commencé à trouver les personnages vraiment attachants. Même s'ils sont vraiment caricaturaux, leurs personnalités sont si riches que finalement, ça passe tout seul.
C'est ce genre d'anime où il n'y a pas de temps mort, chaque instant est exploité et a sa signification, ses conséquences.
Vraiment, j'ai adoré. Je pense que je le reverrai bientôt.

(Vous vous attendiez à un résumé ? Raté, il y a déjà bien assez (trop ...?) de sites  qui résument  à tout va ... :p ! )